Gay, le seul survivant de son escadrille...
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pilotes de l'escadrille de Gay

Le Captain R.A. Ofstie, officier de renseignements de la flotte du Pacifique, a recueilli son rapport alors que Gay (seul rescapé de son escadrille)se trouvait à l'hôpital naval de Pearl Harbor, trois jours après les événements.
Des chasseurs japonais Zéro ont commencé leur attaque depuis une distance de 16 000 mètres environ. Ils ont effectué une succession de piqués, visant en priorité le leader. Le commandant d'escadrille Waldron a été abattu très tôt au cours de l'engagement et d'autres ont suivi dans un laps de temps très court En approchant de la cible, le mitrailleur de Gay lui a signalé qu'il avait été blessé.
L'approche s'est faite de l'est sur la proue du porte-avions.  Gay a noté que le navire était en train de virer dans sa direction et il a dû dévier sa trajectoire vers le nord pour revenir sur l'autre bord et il a lancé sa torpille à environ 800 mètres. Il a ensuite redressé par-dessus la proue du porte-avions et a viré brutalement dans son sillage. Les canons antiaériens lourds ne l'ont pas touché. Il a été abattu par un chasseur Zéro peu après avoir dépassé la poupe. Un obus explosif (probablement de 20 mm) a emporté le côté gauche de son palonnier, le brûlant superficiellement à la jambe gauche et il a reçu une balle (probablement de 7,7 mm) dans le bras gauche et un éclat est venu se loger dans la main gauche. Il a réussi à effec­tuer un assez bon amerrissage. Ceci s'est passé à environ 11 heures locales.

gay à midway

L'avion s'est rapidement enfoncé après l'amerrissage, ne laissant que l'empennage hors de l'eau. Gay n'a pas pu sortir son radio avant que l'avion finisse par être englouti.
Le sac contenant le canot pneumatique flottait librement, avec le coussin noir de la soute. Le pilote a gonflé son gilet, s'est accroché au sac et s'est caché sous le coussin pour éviter d'être repéré par les Japs. Plusieurs navires ennemis sont ensuite passés très près de lui et il a fait très attention à ne pas ètre vu. Peu de temps après, peut-être 10 à 20 minutes,
nos bombardiers en piqué sont arrivés et ont plombé  les porte-avions . Gay a eu l'impression qu'un certain nombre de nos pilotes n'utilisaient pas leurs freins de piqué, pour preuve leur vitesse très élevée en piqué et lors de leur manoeuvre de dégagement. Les porte-avions ont immédiatement commencé à manoeuvrer dans toutes les directions. Des coups au but sur des bâtiments  ont déclenché de violents Incendies, avec une épaisse fumée montant très haut au-dessus des navires, avec des flammes au sommet entretenues par de nouvelles explosions internes Après la fin de l'attaque, un porte-avions a continué à brûler très fort, les incendies se propageant graduelle­ent sur toute la longueur du navire, sauf sur une petite surface de la poupe.
Un peu plus tard dans l'après-midi, un croiseur a apparemment essayé d'accoster le long du porte-avions mais n'a pas semblé y parvenir. Il s'est alors tenu à l'écart et a ouvert le feu, probablement sur le porte-avions. Plus tard, avant la nuit, un destroyer a réussi à accoster, probablement pour recueillir l'équipage.
Pendant cette période, des avions volaient en rond, cherchant manifestement à apponter. Ils disparaissaient pendant un court moment puis revenaient. Aucune indication de ce qu'il leur est arrivé.
Juste avant la nuit, toujours à proximité des navires japonais, l'Ensign Gay a gonflé son canot. Pendant la nuit, il a observé plusieurs halos de lumière vers le nord qu'il a pensé être des projecteurs des navires de soutien à la recherche de naufragés. Peu avant l'aube, il a entendu trois énormes explosions en rapide succession .
Le lendemain matin, l'un de nos avions en patrouille l'a survolé. Apercevant son canot, il lui a fait signe et a poursuivi sa mission. Il est revenu par la suite, a amerri et a recueilli Gay. Le pilote du patrouilleur a déclaré qu'il n'avait vu aucun navire pendant sa mission, ni de canots jaunes [donc américains à l'exception de celui de Gay. Cependant, l'océan était jonché de canots noirs japonais, probablement ceux utilisés par les Japonais quand ils ont abandonné leurs navires. Il y avait aussi beaucoup de débris et de mazout flottant à la surface.

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Bataille de Midway